« Auvergne-Rhône-Alpes
est gouvernée par la culture
de la peur »
Interview Télérama
et texte pour le SYNDEAC
Le metteur en scène Joris Mathieu dénonce le “climat de terreur” que fait régner Laurent Wauquiez
Propos recueillis par Olivier Milot pour Télérama
Dans une tribune publiée mardi, le directeur du Théâtre Nouvelle Génération, à Lyon, s’élève contre les dérives autoritaires du président de région Auvergne-Rhône-Alpes. Et expose ainsi tout haut ce que de nombreux acteurs locaux n’osent plus dire, comme il nous l’explique.
«Dérives autocrates », « entreprise délibérée de déstabilisation », « méthodes managériales hautement toxiques ». Dans une tribune titrée «L’Auvergne-Rhône-Alpes est gouvernée par la culture de la peur », mise en ligne mardi 18 avril sur le site du Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndéac), Joris Mathieu n’a pas de mots assez durs pour dénoncer la politique culturelle et le comportement de Laurent Wauquiez à la tête de la région. Ce metteur en scène reconnu par ses pairs, qui dirige à Lyon le Théâtre Nouvelle Génération, prend le risque de dire tout haut ce que de très nombreux responsables de théâtre, de compagnie, de centre chorégraphique, de salle de musique ou de festival de la région pensent en silence d’une situation qui ne cesse de se dégrader depuis un an.
Lire l’interview de Joris Mathieu par Olivier Miliot pour Télérama
L’ARTICLE DE JORIS MATHIEU PUBLIÉ SUR LE SITE DU SYNDEAC
Malgré la colère et le ressentiment, il faut essayer de parler avec une forme d’objectivité de la situation des acteurs culturels en Auvergne-Rhône-Alpes et du traitement qui leur est réservé par la Région depuis la réélection de Laurent Wauquiez.
Seul un décryptage complet permet de révéler la gravité de cette situation, qui va bien au-delà des conséquences immédiates qu’elle génère sur le bon fonctionnement du service public de la culture. Car à travers cet exemple de la politique culturelle, il devient explicite que les dysfonctionnements, occasionnés par la gouvernance hypercentralisée du président de Région, sont nombreux. Et les dérives autocrates sont également de plus en plus manifestes. La portée réelle de ces décisions, qui semblent ne toucher que la culture, est en réalité bien plus large.
Des faits pour commencer.
Il faut bien être conscient que depuis sa réélection, le président de Région n’a pas simplement mis en œuvre un projet de réorientation de sa politique culturelle comme il le prétend. Il s’est en réalité livré à une entreprise délibérée de déstabilisation du fonctionnement d’institutions publiques culturelles. Et c’est d’ailleurs là que réside probablement son véritable projet : expérimenter, à travers la Culture, quelle est sa capacité à déstabiliser ce qui est institutionnalisé et à désengager l’exécutif de certaines obligations. Ceci ne relève pas de l’interprétation car c’est objectivable sur plusieurs plans.
Tout d’abord l’absence totale de concertation avec les organisations professionnelles – qui n’ont jamais été consultées en amont de décisions prises – traduit clairement une tentative de nier l’existence même des instances syndicales et d’éprouver la possibilité de s’émanciper totalement du dialogue social. Ni les directions des lieux, ni leurs représentants syndicaux, n’ont été considérés, à aucun moment, comme des interlocuteurs. Ce faisant, l’exécutif régional a pu afficher son mépris de leur expertise, de leur représentativité et des emplois que ces organisations défendent.
Est-ce que quelqu’un est arrivé à l’en empêcher ? Les professionnels du secteur ? L’Etat ? Les citoyens ?
Ensuite, la remise en cause fondamentale de la co-construction de la politique culturelle aux côtés des autres collectivités et de l’Etat – qui n’ont pas davantage été consultés que les organisations professionnelles – est une façon d’éprouver sa liberté de s’extraire d’obligations de coopération territoriale – et d’une entente républicaine fondamentale – qui permet d’assurer une continuité de missions d’intérêt général de manière coordonnée.
Est-ce que quelqu’un est arrivé à l’en empêcher ? Les professionnels du secteur ? L’Etat ? Les citoyens ?
Enfin, en infligeant des coupes massives de subventions, en cours d’exercice, à une centaine de structures, qui avaient légitimement engagé leurs budgets sur la base de la reconduction tacite, au titre de leurs missions de service public, le président de Région expérimente avec cynisme, sa capacité à détruire l’existant et son droit à à provoquer une casse sociale selon son bon-vouloir, tout en donnant une orientation idéologique à la culture.
Jusqu’à présent, Laurent Wauquiez n’a pas eu beaucoup de mal à se donner, pour légitimer ses actes. Il lui a suffi d’affirmer « être dans son bon droit » et déclarer explicitement que sa conception de la subvention, n’est pas celle de la reconduction tacite. Même si cela peut choquer lorsque la reconduction de la subvention est précisément garante du fonctionnement d’un service public, il faut bien reconnaître que rien, jusqu’à présent n’a pu l’empêcher de mettre en œuvre cette vision. Ce qui lui permet, à bon compte, d’enterrer définitivement au passage ses responsabilités en la matière, quand bien même la pérennité des équipements culturels sur le territoire – et donc de la mise en actes d’une politique publique culturelle – repose précisément sur l’engagement stable de l’ensemble des financeurs publics. Et tant pis si seul cet engagement permet de garantir l’accessibilité à la culture à tous les citoyens et aux lieux de soutenir la production artistique – et donc l’emploi.
Laurent Wauquiez sait pertinemment cela et il agit en connaissance de cause. Mais pour lui, la Culture n’est que le dommage collatéral d’un projet plus vaste. Ce qui l’intéresse, c’est, encore une fois, de tester à travers la Culture, à quel point il a les coudées franches, à quel point le passage en force lui est possible. Ce qu’il souhaite, c’est : évaluer la capacité de résistance de ses opposants et augmenter sa latitude à user de l’argent public comme il l’entend.
Et puisque personne n’a réussi pour l’instant à l’en empêcher, on peut considérer que ce premier test a été un succès.
Alors pourquoi ne pas continuer cette expérimentation entamée en 2022 et aller plus loin en 2023 par la poursuite de mêmes pratiques, qui s’érigent désormais en système. À nouveau, il n’y a aucun dialogue, aucune communication officielle, et donc aucune visibilité pour les acteurs culturels sur l’apport financier de la Région dont dépendent pourtant des milliers d’emplois permanents et intermittents. Et la décision, le 10 mars dernier, de retirer du vote de la commission plénière l’ensemble des subventions au secteur culturel et de les reporter à une date encore indéfinie à ce jour, va dans ce sens d’une entreprise de déstabilisation. Inévitablement, cela va plonger dans une difficulté de trésorerie les structures les plus fragiles. Cela génère déjà une paralysie du développement des projets artistiques, un report dangereux des apports financiers des lieux vers les compagnies et les artistes indépendants. Et donc, cela engendre une inquiétude forte et légitime des salariés (permanents et intermittents) sur la sauvegarde de leurs emplois.
Déstabiliser. Inquiéter. L’objectif est atteint. Car tel est réellement le projet. Faire ressentir aux acteurs concernés qu’ils sont à sa merci. Et semer du désordre pour prendre le contrôle.
Face aux critiques que tentent de faire résonner les syndicats et les oppositions politiques, Laurent Wauquiez se contente le plus souvent de faire la sourde oreille. Sa stratégie de réponse est le silence. Et son argument joker consiste à brandir la carte de « sa souveraineté » décisionnaire. Il emploie bien, ici, le terme le plus approprié pour qualifier sa conception de l’exercice du pouvoir. La Région, c’est moi.
Souveraineté, donc, admettons, mais au service de quel projet politique ?
Aucun argumentaire solide ni aucun acte concret, ne vient donner corps à ce que sa vice-présidente prétend être « une politique de redéploiement plus équitable sur l’ensemble du territoire des moyens alloués à la Culture ». Sur ce point, l’examen des chiffres discrédite rapidement ces effets d’annonce.
4 millions d’euros ont été épargnés en 2022 – en amputant les aides de plus d’une centaine de structures – mais aucune visibilité n’a été donnée à ce jour sur la redistribution qui en aurait été faite.
Cette redistribution, a-t-elle été faite ? Rien n’en atteste.
Et si oui, au profit de quels projets culturels ? Personne ne le sait.
Ces 4 millions sont donc, jusqu’à preuve du contraire, des économies réalisées. Et les intentions politiques énoncées ne sont que poudre aux yeux. Il s’agit là d’envoyer un message attentionné à « la ruralité » mais de se contenter du message sans le traduire en actes.
Mais le mal est encore plus profond que ces mensonges maquillés par une rhétorique creuse. Car si l’on se penche en détails sur le budget culture des douze régions métropolitaines, une vérité bien plus éclairante finit d’ôter toute valeur à ces intentions affichées par la majorité. Car la Région n’a pas les moyens de réaliser avec ambition ce qu’elle dit vouloir faire, et elle le sait pertinemment dès la construction de son budget primitif.
Auvergne-Rhône-Alpes est la deuxième région la plus peuplée de France, mais elle est avant-dernière en pourcentage de son budget global alloué à la culture (1,6% contre 2% en moyenne dans les douze régions métropolitaines). Dans les faits, la région n’investit que 8,44 euros dans la culture par habitant et par an, alors que la moyenne nationale, sur l’ensemble des régions, est de 12 euros. Si Auvergne-Rhône-Alpes investissait au niveau de cette moyenne nationale, elle disposerait de 30 millions d’euros supplémentaires (soit 50% de son budget actuel qui s’élève à 62 millions). Voilà qui lui permettrait de renforcer ses investissements sur les territoires les moins dotés, si telle était réellement son projet politique.
En conséquence, sur quels éléments tangibles Laurent Wauquiez et sa vice-présidente, se basent-ils pour justifier qu’il est « nécessaire » de pratiquer des coupes budgétaires au nom d’une redistribution plus équitable envers les territoires ruraux, alors que leur budget initial est tout simplement trop faible ? Comment justifie-t-il que la spécificité des deux territoires Auvergne et Rhône-Alpes, et la disparité des moyens qu’ils allouaient à la Culture, n’aient pas été prises en considération budgétairement, lors de la fusion de ces deux régions en une seule ?
Pour qui prend le temps de s’y intéresser sérieusement, cet argument de la « nécessité de coupes budgétaires», ne résiste pas une seconde à des chiffres qui mettent au contraire en relief de manière criante l’hypocrisie du discours, le cynisme politique de l’exécutif et son absence totale d’ambition culturelle. Une simple politique de « rééquilibrage » ne pourra jamais conduire qu’à affaiblir ce qui fonctionnait, sans doter suffisamment les territoires qui manquaient de moyens. Et le Plan d’action pour la culture, présenté par la vice-présidente en assemblée plénière des 20 et 21 octobre 2022, paraît dès lors fort prétentieux et peu crédible, lorsqu’il prétend avoir l’ambition de « singulariser sa politique culturelle, en la déployant de manière sensiblement plus autonome ». Car soyons sérieux, la Région n’a objectivement pas les moyens – et elle le sait – de développer à elle seule, une politique culturelle digne de ce nom, en investissant seulement 8 euros par an et par habitant, et en y consacrant uniquement 1,6 % de son budget général.
Mais alors, quel est réellement le projet de la Région, puisqu’il est clair qu’en matière de politique culturelle, sans le cofinancement des autres partenaires publics, ses moyens d’action, seuls, sont quasiment nuls ?
Pour répondre à cette question, il faut considérer que ses financements, bien que minoritaires (ils viennent concrètement le plus souvent en complément de ceux de l’État et des autres collectivités), sont absolument nécessaires au bon fonctionnement des structures. Et en se désolidarisant du financement de structures culturelles actuellement opérantes sur le territoire, la Région les affaiblit et les rend moins efficientes dans leurs missions de service public. En procédant de la sorte, la Région abuse, ici, de son pouvoir de nuisance. Et ce pouvoir de nuisance, lui permet d’établir un rapport de force (avec l’État et les collectivités), dans un segment de la politique publique auquel Laurent Wauquiez n’accepte pas de contribuer sans le dominer.
Par ricochet, et de manière opportuniste, en retirant ses apports financiers, il fait voler en éclats l’entente républicaine historique qui permettait de soutenir une politique culturelle transpartisane et garante de la liberté d’expression des artistes. Et dans le même mouvement, il se désengage de ses obligations là où ses apports ne sont pas assez visibles à son goût – car fondus à ceux des autres financeurs – et il les place ailleurs, là où il pourra faire en sorte que les retombées sur son image soient plus directes et plus fortes. Cela se traduit concrètement par une volonté de concentrer ses moyens sur quelques « projets phares » et une logique événementielle, dont la Région serait la financeuse unique ou principale. Dès lors, il devient clair que Laurent Wauquiez poursuit un objectif d’affichage propriétaire de ces événements culturels, qui porteront la marque « financé par la Région AURA ». Ce qui l’intéresse, ce n’est pas d’abonder à l’intérêt général, mais de pouvoir revendiquer la paternité de ce qu’il paie avec l’argent des contribuables, pour alimenter sa campagne promotionnelle. Tirer davantage de bénéfices personnels sur fond d’investissements pourtant publics, semble être l’axe principal de cette politique.
Aussi, ses choix, en matière culturelle, n’expriment pas uniquement une volonté de porter atteinte au secteur culturel. Cela va bien plus loin. Derrière ces décisions de coupes budgétaires et leurs violents impacts, il s’agit avant tout de montrer qu’il a du pouvoir et quelle est la main qui peut nourrir. Lorsqu’il décide de différer les votes de subventions et refuse de dialoguer et de communiquer avec les principaux intéressés, il laisse volontairement planer l’épée de Damoclès, le plus longtemps possible au-dessus du plus grand nombre de têtes possibles. Il y a là une volonté évidente d’asseoir une autorité par des techniques de déstabilisation et, osons le dire, par une forme de terreur. Oui, tous les mécanismes de l’autocratie sont activés pour maintenir une pression et une menace permanente. Menace dont le but implicite est de réduire au silence et de dominer.
Ce que vivent actuellement les acteurs culturels en Auvergne-Rhône-Alpes, n’est malheureusement que la première partie d’une séquence plus longue. Dans cette première partie, l’organisation hyper-concentrée du pouvoir entre les mains d’un seul permet à Laurent Wauquiez d’imposer son autorité et des décisions qui ne souffrent aucune discussion ni contestation, ni en amont, ni en aval, ni en interne de l’Hôtel de Région, ni en externe. Et dans un second temps, si tout fonctionne comme prévu, la fragilisation du secteur culturel sera totale et les artistes, directrices et directeurs de lieux culturels, n’auront pas d’autres choix pour être financés, que de construire des événements qui servent les intérêts du Président et son idéologie. Enfin, dans le sillage des acteurs culturels – si ce n’est pas simultanément – ce sera le tour de l’éducation, de la recherche… Et pourquoi pas d’ailleurs, celui des élus des communes, qui n’obtiendront de financements de la Région qu’à condition de rentrer dans le rang et de respecter la charte idéologique de son président.
Ceci n’est pas un scénario d’anticipation, c’est déjà ce qu’il se passe.
En tant qu’artistes, directrices et directeurs d’institutions culturelles, mais aussi en tant que représentants syndicaux et tout simplement en tant que témoins-citoyens, nous ne pouvons que dénoncer ces méthodes inacceptables qui sont employées pour gouverner.
Nous ne pouvons que nous alarmer de voir la politique culturelle déstabilisée et instrumentalisée dans de telles proportions. Et nous ne pouvons que dénoncer plus largement que le régime de la peur soit utilisé pour réduire au silence toute possibilité d’expression contestataire afin d’avoir le champ libre pour utiliser l’argent public à des fins personnelles.
Silence imposé aux directrices ou directeurs de structures, qui en s’exprimant en noms propres ont désormais la crainte d’attirer la foudre sur leurs lieux et de mettre en danger les emplois dont ils sont responsables.
Silence imposé aux élus locaux de sa majorité – ils sont pourtant nombreux en coulisses à dénoncer le traitement réservé aux acteurs culturels – qui laissent clairement entendre qu’ils ne pourront rien dire ouvertement et qui ne peuvent que conseiller de faire le dos rond et pourquoi pas d’envoyer au Président des signes d’allégeance pour le convaincre de ne pas faire retomber le bâton.
Mutisme des interlocuteurs des services administratifs de la Région au sein des comités de suivi et des conseils d’administration des structures. Eux non plus « ne peuvent rien dire » et le plus souvent d’ailleurs ne savent réellement rien de ce qui sera décidé. En réalité, leur expertise de terrain est sans cesse déjugée, ils découvrent les arbitrages après tout le monde et ils assistent, impuissants, à la destruction de l’écosystème culturel. La qualité « non-partisane » de leur travail de techniciens de la fonction publique territoriale est sans cesse contournée et bafouée.
Tout cela résulte de méthodes managériales hautement toxiques pour les personnels mais aussi pour la démocratie et d’une inversion totale des processes de travail et décisions qui devraient s’appliquer à l’Hôtel de Région. Dans ces murs, on ne peut que constater qu’il n’y a aucune délégation de compétence ou décisionnaire, mais au contraire une hyper-centralisation du pouvoir. Toutes les décisions sont en réalité prises au niveau du cabinet du président (dont l’effectif pléthorique a d’ailleurs été pointé du doigt par la Cour des comptes, parce que le nombre des membres qui le compose dépasse largement le maximum légal).
Et ainsi, sans grande surprise, à l’Hôtel de Région, dans les services administratifs, les arrêts-maladies, burn-out, démissions, se multiplient… Et là non plus il semble que personne ne puisse rien dire, car là aussi la peur de parler a gagné tout le personnel.
Et ce que nous observons, depuis notre point de vue, sur la culture, est probablement observable, depuis d’autres points de vue, sur d’autres sujets et d’autres secteurs d’activité.
Mais quand bien même cela ne serait vrai que pour la Culture, cela devrait être suffisant pour motiver toutes les personnes, attachées à la démocratie, à dénoncer ces pratiques et à faire barrage à cet exercice autoritaire du pouvoir. Car il y a un début à tout et c’est d’ailleurs bien souvent par la culture que les populistes commencent l’expérimentation de leurs méthodes violentes et discriminantes.
Il faut intervenir maintenant, avant que la culture de la peur devienne la seule Culture encore active en Auvergne-Rhône-Alpes et peut-être bientôt au-delà, si personne ne parvient à stopper la dynamique de ce rouleau compresseur, qui ne souhaite ni s’arrêter à la culture, ni aux frontières de cette région.
Ce n’est pas seulement la Culture en AURA qui est en danger, c’est le respect du fonctionnement démocratique de toutes nos institutions qui est menacé. Et il est grand temps que soient dénoncées, par le plus grand nombre, les dérives autocrates et les dysfonctionnements inquiétants, qui accompagnent le début de ce nouveau mandat de l’exécutif régional.
Bien que les structures culturelles et leurs emplois soient encore et toujours sous la menace sourde de coupes budgétaires à venir, il est essentiel que nous manifestions notre refus d’être réduits au silence par cette culture de la peur utilisée par le président de Région pour nous gouverner.
Joris MATHIEU
Auteur / Metteur en scène
Directeur du Théâtre Nouvelle Génération – Centre dramatique national de Lyon
Elu du bureau national du SYNDEAC
Vice-président de l’association des CDN
Article original de Joris Mathieu à lire sur le site du Syndéac